Dans le contexte actuel de la lutte contre le changement climatique, la labellisation « Flamme verte » est encore plus d’actualité. Créé en 2000, ce label découle d’une initiative entre certains fabricants d’appareils domestiques et l’Agence de la Transition Écologique (ADEME). Son objectif est de garantir la qualité des équipements fonctionnant au bois. Cela inclut leur rendement ainsi que leurs performances énergétiques et environnementales. Qui sont véritablement concernés par cette labellisation ? Découvrez les tenants et les aboutissants de cette labellisation « Flamme Verte ».
Zoom sur le label « Flamme verte »
Comme vous l’avez compris, les appareils labellisés « Flamme verte » s’engagent à respecter les normes en matière d’efficacité énergétique et d’émissions polluantes. Ils doivent avant tout garantir un rendement minimal de 70 %. De plus, ces équipements sont tenus de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de maintenir un taux d’émissions de particules fines inférieur à 0,3 %.
Cependant, ce label n’a pas pour seul finalité d’inciter les professionnels à mettre sur le marché des produits respectueux de l’environnement. Il vise aussi à protéger les consommateurs et de les orienter dans leur choix grâce à un étiquetage précis.
Changements dans les normes du label « Flamme verte »
En 2010, un système de classement par étoiles a été instauré pour évaluer la performance des équipements. Ce classement reposait sur trois critères majeurs :
- le rendement énergétique,
- le rejet de monoxyde de carbone,
- les émissions de particules fines.
Par la suite, à partir de 2012, seuls les équipements classés en catégorie 4 et 5 étoiles étaient éligibles pour obtenir le label. Suite à une évolution imposée par la norme NF EN 303.5, seules les chaudières de la catégorie 5 étoiles pouvaient bénéficier de cette labellisation. Ensuite, cette exigence s’est étendue aux appareils indépendants, notamment les foyers fermés, les inserts, les poêles à bois et à granulés…
Parallèlement, les normes relatives au taux d’émission de particules fines ont été revues à la baisse. Cette révision concerne spécifiquement les appareils indépendants, dont le seuil est passé de 125 mg/Nm3 à 90 mg/Nm3. Cette réglementation plus stricte est probablement un élément motivant l’intervention des autorités publiques.
Qu’en est-il de cette labellisation en 2023
Depuis avril dernier, la Métropole de Lyon et l’Isère ont décidé de réguler l’utilisation du chauffage au bois. Désormais, toute personne souhaitant remplacer son système de chauffage devra opter pour des équipements certifiés Flamme Verte.
Le label Flamme verte a, en effet, gagné en importance en France. Il couvre un large éventail de dispositifs de chauffage au bois, tels que :
- les cheminées à foyers fermés et inserts,
- les poêles,
- les cuisinières,
- les chaudières domestiques.
De plus, les critères pour obtenir la labellisation « Flamme verte » exigent un rendement énergétique minimal de 75 %. Un taux d’émission de monoxyde de carbone inférieur ou égal à 0,12 % est également requis.
Des mesures appliquées dans plusieurs régions en France
La mise en place du label « Flamme verte » ne se limite pas à la seule ville de Lyon. En effet, dans le cadre des Plans de Protection de l’Atmosphère de Grenoble Alpes Dauphiné, des mesures ont été mises en place. De même, des régions métropolitaines lyonnaises et Nord-Isère ont également adopté des mesures similaires. Ces initiatives ont été instaurées en Isère pour répondre aux objectifs de protection de l’atmosphère et de réduction de la pollution. Cela touche dix intercommunalités :
- la Métropole de Grenoble,
- le Grésivaudan,
- le Pays voironnais,
- le Trièves,
- Saint-Marcellin Vercors Isère,
- Vals du Dauphiné,
- Bièvre Est,
- Bièvre Isère,
- Entre Bièvre Rhône,
- Vienne Condrieu.
Ce dispositif concerne ainsi 297 communes et 850 000 résidents dans le Sud Isère, et 67 communes et 157 000 habitants dans le Nord-Isère.
Cette obligation de certification des nouveaux systèmes de chauffage au bois se répand aujourd’hui à travers la France. Il est même possible que de nouvelles initiatives émergent dans d’autres régions du pays afin de promouvoir le label « Flamme verte ». Il s’agit, en effet, de la meilleure solution pour réduire la pollution atmosphérique.